….FSM 2022: Las reivindicaciones de las mujeres trans en México..Les revendications des femmes trans au Mexique.. ….

….Por Janyck Beaulieu, miembro del Collectif international de la jeunesse francophone au FSM 2022.. Par Janyck Beaulieu, membre du Collectif international de la jeunesse francophone au FSM 2022.. ….

….México, un estado conocido por su machismo y su cisheteropatriarcado en el que las mujeres trans experimentan una gran cantidad de transmisoginia. La violencia estructural, sistémica y simbólica forma parte de la vida cotidiana de las mujeres trans mexicanas. Ven cómo se violan constantemente sus derechos, se limitan sus oportunidades, se acumula la violencia, se les niega el empleo y mucho más. ..Le Mexique, un État reconnu pour son machisme et son cishétéropatriarcat où les femmes trans vivent énormément de transmisogynie. Les violences structurelles, systémiques et symboliques font partie du quotidien des femmes trans mexicaines. Celles-ci voient leurs droits constamment bafoués, leurs opportunités limitées, cumulant des violences, des refus d’emplois et bien plus. .. ….

….Sin embargo en México existe la comunidad indígena zapoteca de Juchitán, en el estado de Oaxaca, que considera que hay tres géneros: masculino, femenino y muxhe. Los muxhes son, por lo general, personas a las que se les asigna el sexo masculino al nacer, y que se identifican como mujeres a partir de la adolescencia o la edad adulta, sin considerar que pertenecen a uno u otro, sino sólo a la identidad muxhe, una identidad aparte. La autoidentificación varía según el individuo: algunos se identifican como hombres pero expresan una identidad de género femenina, otros se identifican como mujeres y se alinean más con la comprensión de la cultura occidental de las personas trans, mientras que otros desean desafiar el género por completo. Esta voluntad de esa comunidad de no congelar/fijar lo que define exactamente la identidad muxhe, es una expresión de su deseo de no ajustarse a definiciones externas. ..Pourtant, il existe au Mexique la communauté autochtone zapothèque de Juchitan, dans l’État de Oaxaca, qui considère qu’il existe 3 genres : homme, femme et muxhe. Les muxhes sont généralement des personnes assignées hommes à la naissance, et qui s’identifient dès l’adolescence ou l’âge adulte au genre féminin, sans pour autant considérer appartenir à l’un ou à l’autre mais plutôt uniquement à l’identité muxhe, une identité à part. L’auto-identification varie, dépendamment de la personne, certain-e-s s'identifient comme des hommes mais expriment une identité de genre féminine, tandis que d'autres s'identifient comme des femmes et s’alignent davantage vers la compréhension de la culture occidentale sur les personnes trans, alors que d’autres souhaitent défier complètement le genre. Cette volonté dans la communauté muxhe de ne pas figer/fixer ce qui définit exactement l’identité muxhe est une expression même de leur désir de ne pas se conformer à des définitions extérieures. .. ….

….La transfobia es bastante rara en la cultura zapoteca. El género se considera dado por Dios y, por tanto, los muxhes se ven como una invención divina, que desafía todas las normas de género de nuestras sociedades occidentales. La lengua zapoteca, a diferencia del español, tampoco tiene género. ..La transphobie est assez rare dans la culture zapothèque. Le genre est considéré comme donné par Dieu, et par le fait même les muxhes sont considéré-e-s comme une invention divine, ce qui défie toutes les normes de genre de nos sociétés occidentales. La langue zapothèque, contrairement à l’espagnol, est aussi complètement non-genrée. .. ….

….El problema surge cuando los muxhes están fuera de la comunidad, donde se enfrentan al machismo, la transfobia y la transmisoginia que están muy presentes en la sociedad mexicana. Hay que recordar que la esperanza de vida de las mujeres trans en México es de 35 años, mientras que es de 75 años para las mujeres cisgénero. México es el segundo país de América Latina con más asesinatos de personas trans. ..Le problème survient lorsque les muxhes sont à l’extérieur de la communauté où iels sont confronté-e-s au machisme, à la transphobie et à la transmisogynie très présentes dans la société mexicaine. Rappelons notamment que l’espérance de vie des femmes trans au Mexique est de 35 ans alors qu’elle est de 75 ans pour les femmes cisgenres. Le Mexique est le 2e pays d’Amérique Latine avec le plus de meurtres de personnes trans. .. ….

….Las personas trans en México reclaman el derecho a existir, el derecho a luchar por sus sueños, el derecho a vivir y a ser. En palabras de Manuela Reyes, activista trans mexicana del barrio de Tepito, durante el panel Diálogos trans/decoloniales: racismo, clasismo y misoginia, «he estado luchando desde los 4-5 años, porque me decían ‘no, no, no’ y yo decía ‘sí, sí, sí’. Quiere decir alto y claro que ella y sus hermanas trans son supervivientes, mujeres resistentes, y que seguirán luchando todo lo que haga falta. ..Les personnes trans au Mexique revendiquent le droit d’exister, le droit de lutter pour leurs rêves, le droit de vivre et d’être. Pour reprendre le propos de Manuela Reyes, militante trans mexicaine du quartier de Tepito, lors du panel Dialogos trans/decoloniales : racismo, clasismo y misoginia, « je lutte depuis que j’ai 4-5 ans, parce qu’on me disait ‘non, non, non’ et moi je disais ‘oui, oui, oui’ ». Elle souhaite dire haut et fort qu’elle et ses sœurs trans sont des survivantes, des femmes résilientes, et qu’elles continueront de lutter tant qu’il le faudra. .. ….

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